A quoi sert la lumière du soleil, si on a les yeux fermés.
Il faut avant de commencer l'histoire de Kyoshi Iruka éclaircir certains points. Les Iruka sont depuis des générations établis à Osaka et leur famille est réputée pour être des anciennes souches des habitants d'Osaka. Les Iruka ont prospéré en même temps que la ville sur le plan économique, usant de son intelligence pour se faire un nom dans les affaires. Aujourd'hui, ils sont réputés pour vivre avec un salaire moyen avec un travail plus au moins prestigieux selon la branche familiale mais aucun Iruka ne vit dans le besoin et ils peuvent se déclarer comme vivant assez confortablement. Kyoshi fait partie de la seconde branche de la grande famille Iruka, cette branche étant peu douée dans le sens des affaires mais semblerait avoir un don pour les arts On compte en tout quatre branches chez les Iruka, qui doit être composé de nos jours d'une centaine de personnes, la plupart résident à Osaka et les autres dans d'autres grandes villes telles que Kyoto, Sapporo ou Tokyo. Kyoshi n'est donc un seul être parmi une grande famille qui est très soudée. Ainsi chaque année, tous les Iruka se retrouve dans la grande villa de l'héritier principale de la première branche, se situant en bordure d'Osaka..
Pour ce qui est de la date de naissance de Kyoshi, ce n'est qu'à moitié un hasard. Une autre tradition des Iruka est de faire en sorte au maximum que l'enfant naisse dans la période du Toka Ebisu et que ce soit à Osaka. Malgré que tous les Iruka ne soient nés dans cette période, une des règles est de faire le maximum pour, car cela portera chance au nouveau né. Le Festival de Toka Ebisu se déroule sur une période de trois jours en janvier du 9 au 11 à Osaka. Il est dédié au kami Ebisu (dieu des affaires et de la prospérité) - ce qui est de plus un lien avec les affaires des Iruka -. Ainsi, Kyoshi est née le 11 janvier, comme son frère jumeau Kei ainsi comme deux de ses cousins dans sa branche, son père et sa grand-mère.
Son père se nomme Shouma Iruka, il fait lui-même parti de la seconde branche, étant donné qu'il est l'arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière (...)-arrière-arrière petit fils du second fils du 'créateur' des Iruka. Il est né le 11 janvier comme le veux la coutume, souffrant des préjudices liés à la seconde branche et les arts, il tenta tout de même de travailler dans les affaires. Il travaille ainsi dans une grande entreprise depuis ses 25 ans lorsqu'il eut finit ses études. Même s'il n'est pas brillant, Shouma est travailleur et possède un revenu respectable. Sa mère se nomme Aoi Iruka, descendante de la quatrième branche mais de façon éloignée (son arrière grand-mère s'était mariée à une tout autre famille et s'était détaché des Iruka. De sorte qu'elle n'a presque plus aucun lien, encore moins avec son mari qui lui fait partie de la seconde branche). Son père - se nommant Akira Iruka - lui était un vrai de vrai Iruka descendant de la seconde branche.
Sa mère se nomme (après son mariage) Naoki Iruka. Tout comme la grand-mère paternelle de Kyoshi, elle possède un lien assez éloigné avec les Iruka. En effet, l'arrière-arrière grand-mère de sa mère était une fille de la première branche des Iruka mais c'est ensuite marié avec un autre homme et n'avait plus jamais entendu parler des Iruka. Ainsi sa mère s'appelait Akio Satô, son arrière-arrière-grand-mère ayant appartenu à la première branche des Iruka. Son père se nomme Kaoru Satô, lui n'ayant totalement aucun lien avec les Iruka.
Comme vous l'avez remarqué, il est de même coutume de chercher comme mari/femme quelqu'un ayant un très léger lien de parenté, assez éloigné pour éviter les maladies, avec les Iruka. Mais cela n'étant tout de même de moins en moins respecté, privilégiant l'amour. Comme dis plus tôt, il y a quatre branches. L'histoire étant que le créateur des Iruka eut quatre fils, ce qui fit quatre branches. Avec les années, on a souvent dénommé les branches avec des préjugés. Ainsi on appelle la première branche
Chakushi, la traduction exacte serait " Héritier légitime " étant donné que c'est le premier fils au départ. La seconde branche est plus connue pour ces dons en art, on l'appelle donc
Nyuushitsu, une des traductions seraient " avoir un niveau élevé dans l'apprentissage de l'art ". La troisième branche est très performante dans les affaires, on l'appelle donc
Zaimu, signifiant " finance ". La dernière branche est connue pour son intelligence et sa finesse d'esprit, on les considère comme les psychologues de la famille, on les appelle donc
Kokoro signifiant à la fois, coeur esprit et âme.
• CHAPITRE 2 ; naissances groupées
Récapitulons, il est de coutume de faire naître les enfants pendant le festival du Toka Ebisu, ainsi vous pouvez vous imaginer que lorsque Kyoshi est née, elle avait un pourcentage assez grand de ne pas être seule. En effet, en ce 11 janvier, trois autres Iruka naquirent. Nous avons donc cinq petits Iruka en plus ce 11 janvier là ! La première est bien sûr Kyoshi Iruka, fille de la seconde branche ainsi que son frère jumeau Kei. Le deuxième est Saruto Iruka, un deuxième enfant de la seconde branche, cousin de Kyoshi. La troisième est Nakani Iruka, fille de la quatrième branche, cousine au 3ème degré éloignée de Kyoshi et le dernier et Ojiro, fils de la première branche, petit cousin éloigné de Kyoshi. Tous sont nées dans un hôpital Osaka, deux de façon naturelle ( Kyoshi, Kei et Nakani ) et la naissance de Saruto et Ojiro fut provoqué quelques jours en avance pour qu'ils soient nés pendant le Toka Ebisu. Le jour de la naissance fut fêtée glorieusement par les principaux concernés dans chaque branche. La fête fut plutôt dans un cadre privé, comme en veut la coutume, et chaque père d'enfant doit brûler deux fleurs de Somei Yoshino (càd une espèce de Sakura) qu'il aurait récolté durant la saison des cerisiers en fleurs l'année précédente et l'aurait préservé entre deux feuilles de papier épais. Ce qu'ils firent. Après quelques jours à l'hôpital, les enfants repartirent dans leur famille de la façon la plus normale.
Malgré tous ses us et coutumes, la famille Iruka en reste une famille moderne qui sait s'adapter au renouveau de la société. Ainsi, malgré le côté cérémonieux de certaines choses, la famille Iruka est une famille normale. Ainsi ils ont un four, des ordinateurs et des portables. Il ne faut pas avoir peur voyons.
• CHAPITRE 3 ; et la vie commence...
Ainsi Kyoshi et son frère arrivèrent chez eux. Une élégante maison en bordure d'Osaka, dans un coin tranquille. Naoki s'occupe d'elle avec le plus grand soin, cette fille qui est née de la façon la plus ordonnée chez les Iruka. Sans aucun doute, elle aura beaucoup de chance dans la vie ! Il est temps de penser au futur de Kyoshi .Car si les Iruka n'oblige pas les enfants à faire des choses, Naoki si. Naoki a un besoin de tout contrôler, de tout planifier. Malgré sa grande beauté, il se cache un fond méchant et strict. Elle ne veut pas que ses enfants deviennent des sortes de bohèmes qui vivent grâce à leur art. Non, elle veut que ses enfants aillent un vrai travail, avec de vrais études. Elle les voit bien avocats ou bien comme leur père dans les affaires. Alors c'est en berçant ses jumeaux à peine âgés de quelques semaines que dans le noir de la cave, Naoki passe du mauvais côté de la folie, et se met à faire des plans tout aussi noir que dangereux. Et personne ne peut l'arrêter.
Shouma ne voit rien. Il passe ses journées à travailler comme un fou pour assurer une belle vie à sa petite famille, il rentre tard le soir, il est fatigué, parle peu, mange rapidement et va directement se coucher. Il lui arrive même à commencer à faire chambre à part pour ne pas être gêné par les bébés. Six mois passèrent ainsi, Shouma travaillait, avait même gagné une promotion et discutait beaucoup plus souvent avec les hauts promus. Un jour, ils en vinrent à des conversations sur la vie privée. Chacun y amena son grain de sel quand il vint le tour à Shouma de raconter la vie de ses enfants.
« ▬ Alors ce bébé ? Il est comment ?
▬ je-... il y a en a deux.
▬ Ah ? Vraiment ? Et ils pesaient combien à la naissance ? Leur yeux, ils sont comment ?
▬ je... je ne sais pas. »
C'est ainsi que Shouma comprit qu'il s'était trop investi dans son travail et avait perdu de vue le principal objectif de ce qu'il faisait ; passer du bon temps avec son enfant. Mais il n'était pas trop tard, ouvrant la pote, il se précipita à l'extérieur, pris le premier bus et se rongea les ongles en attendant. C'était ça, il devait passer du temps avec sa fille. Il rentra en courant chez lui, monta de quatre à quatre les escaliers pour aller à la cave et commença à ouvrir la porte lorsqu'il entendit les pleurs de sa femme. Immobile contre la porte, il tendit l'oreille.
« ? (pleure) Aaah ma Kyoshi, tu n'es qu'à moi, pas à cet ingrat, il s'est laissé tomber dans le panneau. Qu'il est bête ma Kyoshi ! Nous, toutes les deux, rien que toutes les deux, tu es mon enfant. Tu es à moi ! ( rire)
? ...
? Non ne pleure pas ma chérie. Maman est là. Tu resteras avec Maman jusqu'à la fin de ta vie, et même après, tu dois t'occuper de Maman, après tout ce qu'elle t'a fait ! Tu épouseras quelqu'un que j'aurais décidé, tu feras le travail que j'ai décidé, tu fréquenteras les gens que je voudras, et dés que je t'appellerais, tu viendras en courant. »
Shouma serra la clenche de la porte encore plus fort, réalisant petit à petit ce qui se tramait juste derrière. L'enfant se mit à pleurer et l'homme regarda par le trou de la serrure son enfant se faire frapper puis écraser sur le sol. Il chercha Kei du regard et le retrouva couché à même le sol quelques mètres plus loin.
• CHAPITRE 4 ; et les doutes arrivent...
Shouma a ouvert la porte et a fixé sa femme. Son regard était à ce moment indescriptible, empreint de rage et de peur. Il ne l'a regardait plus comme il l'a regardait avant.
« ? ... Naoki...
? QUOI ?
? Laisse là... Laisses les. »
On demandait alors à une mère emplit d'une folie avancée de quitter l'objet de tous ses désirs, son enfant. On lui demandait de casser son coeur et de séparer ses bras de son bébé. Ce qu'elle se refusa. Non, son bébé était sien, à personne d'autres, c'était le fruit de ses entrailles. Elle s'était pliée à toutes les demandes des Iruka pour les dates, avait porté cet enfant. Il n'était qu'à elle à présent. Son instinct maternel était plus grand que tous les autres. Kyoshi et Kei était à elle, point. Et cet homme, en costard trop sérieux voulait lui prendre. Jamais !
• CHAPITRE 5 ; et la vie finie...
Un an plus tard, Naoki décéda d'une maladie auto-immune. Si cela fut une bonne nouvelle ou pas, ça, personne ne le sait. Car même si elle souffrait d'un problème psychologique, elle aurait pu se faire soigner et les jumeaux auraient eu une mère. Shouma se mit à travailler un peu moins pour s'occuper de sa fille mais se rendit vite compte qu'il ne pouvait pas jongler entre les deux car ils étaient encore trop petit, et deux, ce n'est pas une mince affaire. Ainsi les jumeaux partirent vivre chez leurs grands-parents paternels. Shouma adorait ses enfants, vraiment, il ne savait pas comment leur faire comprendre. Pendant des années, il continua à aller voir ses amours mais à chaque fois, son fils refusa de revenir vers cette personne qui l'avait abandonné et sa sœur resta avec lui, accroché à lui comme à de la glue. Alors de désespoir d'avoir tout perdu - sa femme, ses enfants - il se lança corps et âme dans son travail, cherchant toujours des heures supplémentaires pour ne pas avoir à penser à sa vie. Avec le temps, il en voulu à Kei qu'il l'avait écarté, puis s'en voulu lui-même pour avoir été aussi stupide.
Il ne vit plus son fils après, voyant seulement sa fille de loin lors des réunions familiales. Elle-même ne lui parlait peu, l'évitait, lui souriant de temps en temps, mais plus avec un sourire de pitié.
• CHAPITRE 6 ; et une autre commence...
Huit ans s'écoulèrent de la façon la plus normale possible, la plus normale possible dans le sens qu'on vit chez ses grands-parents avec un frère jumeau légèrement caractériel et qu'on possède le désir de revoir son père tout en le haïssant. Aucun jour ne s'écoulait sans que Kyoshi ne s'écarte de son frère. Il était en quelques sortes la raison qui lui permettait de rester mentalement normale. Par ses excès, il assurait la normalité de sa sœur qui était ainsi protégée de tous les maux. Pas étonnant qu'elle resta accrochée à lui, il était là pour lui.
Ce fut un soir pluvieux lorsque Shouma vint voir ses enfants pour les récupérer. Cet événement marqua à vie Kyoshi. Il faisait un temps affreux et les volets de la chambre des deux enfants se rabattaient mal. L'orage grognait et ayant peur des orages, elle s'était réfugiée dans les bras de son frère, tremblotante. Elle entendit la porte du bas s'ouvrir et la voix de son grand-père grogner des paroles inaudibles mais perçut le mot " cou'nard ". Son grand-père appelait comme ça son père, peut-être qu'il était là ? Ses muscles entiers se tendirent, son oreille entendait la moindre des respirations de son frère.
« ? ... -continue de ne pas comprendre pourquoi t'es venu là, tes putains de gosses me font chier, surtout le mec, la ptite je l'aime bien.
? Père ! J'ai l'âge de pouvoir m'occuper de mes gamins ! C'est bon, je l'ai récupère...
Si tu veux, mais attends toi à de bonnes surprises. »
Des pas se firent entendre dans les escaliers. Kyoshi passait de la curiosité à la peur, elle ne savait pas quoi faire, quoi dire. Tout ce qu'elle put faire fut de se blottir contre son frère, c'est tout ce qu'elle a toujours pu faire, se cacher derrière lui... C'est en sentant les bras de Kei se resserrer sur elle qu'elle put se détendre un petit peu, cherchant à puiser dans sa force infinie.
« ▬ Votre père...
▬ Mes enfants ! Mes enfants, on rentrent à la maison !
▬ Tekass, on veut pas d'toi ici. »
• CHAPITRE 6 ; et la roue tourne, tourne...
Ainsi dont les enfants restèrent chez leur grands-parents, jugeant leur père de criminel. Mais ce que jamais Kyoshi dit à son frère c'est qu'elle continua à rester un peu en contact avec son père. Ils allèrent au collège ensemble, ne se décollant jamais, Kyo effrayé du monde extérieur, et préférant rester avec son frère super cool qu'à trop la classe 8D. De temps en temps, elle ne se demandait jamais pourquoi personne ne lui parlait, mais à la fin, cela ne la gênait pas puisqu'elle n'était pas seule, elle était avec 'sa moitié' comme elle dit. Au lycée ce fut pareil, bien sur, elle sentait des critiques mais les gens semblaient par magie arrêter quelques jours après. Si Kyo est venue ici, c'est pour être tranquille tout en restant avec lui, loin d'Okinawa et toute cette famille qu'elle adore mais trop envahissante..