La première fois que je viens à la résidence. Toute première fois. Quand j’étais en Corée, je l’avais seulement vu en photo sur le site internet, je ne pensais pas qu’elle était aussi grande ! Enthousiaste, je suis rentré par la porte principale avec ma grosse valise. Je venais d’arriver par avion direct de Séoul et j’avais pris un taxi qui me déposait directement devant mon nouveau chez moi. Tout sourire, je me suis dirigé vers l’accueil où je me suis présenté. La personne de l’accueil, étant occupé par un arrivage massif de gens voulant visiter la résidence, m’a donné un plan et une paire de clef pour que je rentre dans ma chambre seul et que je m’y installe. Elle m’a annoncé vite fait que j’avais déjà deux colocataires d’installées. Deux jeunes filles avec qui j’allais faire connaissance maintenant. Du moins, quand j’aurais trouvé ma chambre….

Trouver ma chambre, voila quelque chose qui allait être dur. Je ne sais pas vraiment lire un plan. Je dois vraiment passer pour un boulet, mais il m’arrive souvent de me perdre, avec ou sans plan. J’ai quand même essayé de le suivre mais avec difficulté. J’ai avancé dans le parc, les couloirs pour trouver ma chambre, la T°001. J’avançais tranquillement, trainant ma valise. Admirant les couloirs magnifiquement décoré de la résidence. La propriétaire à bon gout, pour une riche. Je marchais dans des couloirs lumineux, sans vraiment faire attention où j’allais. J’avais abandonné le plan, je ne suis vais que mon instinct qui me disait d’aller en haut. J’étais dans des couloirs lumineux, brillant. Quand, je suis passé par une porte…Et là, l’atmosphère changea.

Les couloirs n’était plus les mêmes. Je suis arrivé dans un couloir étrangement sombre. Une aura étrangère, mystérieuse régnait dans ces lieux. J’ai commencé à avoir la chair de poule. Je ne voyais plus rien tellement qu’il faisait sombre. J’avançais lentement, faisant attention où je mettais les pieds. De peur de croiser un chat noir ou, pire, un fantôme. Je longeais les murs, cherchant de la lumière, priant au fond de moi que quelqu’un me vient en aide. Je paniquais petit à petit, n’osant rien dire de peur déranger un esprit maléfique qui se reposerait ici. Quand, j’entendais des sons qui venaient derrière moi. Je n’osais pas me retourner de peur de voir un monstre ou quelque chose du genre. Finalement, j’ai osé me tourner vers les bruits de pas…

-I-Il y a quelqu’un … ?

J’avais finalement réussi à m’installer dans mon nouvel environnement. La veille, Taku m’avait emmené jusqu’à Kohaku, la résidence m’avait tout de suite plu, du moins au début. Je m’assis dans le canapé pour me remémorer mon arrivée passionante.

La résidence Kohaku commençait à se faire un nom dans Tokyo, lorsque je franchis, hier, ce qui me semblait être l’accueil, une foule de jeunes gens s’était amassée devant une demoiselle qui essayait de satisfaire ces nouveaux arrivants. Débordée, elle tentait vaillamment d’aller le plus vite possible ; malheureusement, en allant vite, les dossiers lui tombèrent des mains. Je soupirai. Je pensais sortir cet après-midi après avoir déballé toutes mes affaires mais j’allais devoir attendre pendant un moment dans cette pièce bruyante pour espérer avoir le numéro de ma chambre. Au bout de dix minutes, j’étais déjà agacée.

Jouant de ma petite taille, je réussis à me faufiler jusqu’à l’accueil puis me présentai. La demoiselle me tendit rapidement mes clés, me donna quelques papiers qui restaient à signer et m’indiqua vers quelle aile je devais me diriger. Prenant mes bagages, je m’en allai donc vers cette aile en poussant (délicatement) chaque personne qui se trouvait devant moi. L’aile se nommait Take. Je ne pus m’empêcher de sourire. Je n’allais pas pouvoir oublier cet idiot de Takeru. Il me manque déjà … Tch.

A mon plus grand bonheur, je ne mis pas longtemps à trouver ma chambre, déjà occupée. Je ne vis heureusement pas mon ou ma colocataire. Je n’étais pas d’humeur à parler et même si nous n’étions qu’au mois d’Avril, le temps était plutôt lourd ce qui me fatiguait Je déballai rapidement mes affaires et m’affalai sur mon lit. L’après-midi se passa avec une nouvelle paire de chaussures et un paquet de bonbons.

Tournant sur ma chaise roulante, je me demandais à présent ce que j’allais bien pouvoir faire. Mes yeux s’arrêtèrent sur le plan de la résidence. La visiter, serait une bonne idée ~ Je sortis donc de la chambre et tourna immédiatement à droite. Je marchai lentement sans faire attention aux gens, qui étaient encore plus nombreux qu’hier, jetant de temps en temps un coup d’œil à une fenêtre. La résidence était vraiment bien placée, pas étonnant qu’elle ait autant de succès ! Oh ! J’imagine que sur le toit, la vue est encore plus belle. Sortant le plan, je me renseignais sur la direction à prendre. Ce n’était pas très loin d’ici, juste un ou deux couloirs à passer et j’y étais.

Non loin de mon arrivée, je remarquais que la population se faisait rare, mon humeur se fit donc de plus en plus meilleure … jusqu’à ce que j’atterrisse dans un couloir de l’aile Kikyo. Vide. Sombre. Flippante. On se serait cru dans un de ces films d’horreur ou une nana aux cheveux longs sort de votre ventre en poussant un hurlement. … Pourquoi je pense à ça moi !? Soufflant, j’entrepris de passer au plus vite l’étrange couloir en évitant de me prendre les pieds dans quelque chose. Pourquoi les lumières sont éteintes ?! Je plains les résidents qui devront vivre ici ... Un bruit vers ma gauche attira mon attention. Je priai pour que ce ne soit pas un esprit. C’était peut-être une fée perdue ! Curieuse, je me dirigeais donc vers ce bruit.

Une masse sombre un peu plus grande que moi s’y trouvait. Je me figeai aussitôt. Les fées de cette taille-là, ça n’existe pas ! Je commençai à reculer doucement lorsque 'la chose' parla et bougea. Une voix d’homme. Tremblotante. Je ne distinguais pas entièrement son visage. Je devrais me barrer et le laisser là. Il doit être bizarre pour rester dans cet endroit sombre. Une idée me traversa l’esprit. Si ça se trouve … il n’est même pas humain. Je devrais lui répondre dans ce cas, on m’a toujours dit de ne pas énerver un esprit ou autre chose fantoplasmique. Se taire serait une offense.

- J-Je … Pourquoi ma voix tremble aussi ? Désolé de déranger, je cherchais le toit lorsque j’ai entendu un bruit par ici. Maintenant que je sais ce que c’est, je m’en vais.

Reposez en paix, ô esprit du couloir qui fait peur !

Je ne suis pas vraiment peureux. Quand je regarde un film d’horreur, je n’ai pas peur. Je n’ai pas peur, car je sais que ce derniers est complètement faux, que le sang n’est qu’un composé chimique couleur ketchup mis dans une poche en plastique que l’on presse pour faire giclée ce produit qui donne un coté réaliste. Que les personnages ne sont que des acteurs qui savent ce qui va se passer par la suite et qui font genre « j’ai peur ». C’est pour ça que je n’aime pas vraiment ce type de film, j’en rigole plus que j’en ai peur. Mais le problème, c’est que là, dans ma situation, je ne regarde pas un film d’horreur, je suis dedans.

Vous savez, c’est le moment où on va découvrir un cadavre ou même, un fantôme ! Cet être qui hante ces couloirs dans un but bien précis… Se venger. Et là, la victime, c’est moi ! J’entendais des bruits derrière moi, je sentais une présence qui m’avait l’air menaçante. J’ai lâché ma valise sur le coup, eh bien que j’avais tenté d’entré en communication avec cet esprit, je n’ai eu qu’une réponse assez étrange. Une voie féminine c’était élevé et résonnait dans le couloir. Une voie un peu tremblante qui m’annonçait qu’une personne avait peur de déranger et qu’elle cherchait le toit. Le toit ? Aurait-il un lien avec le toit et sa mort ? Se pourrait-il qu’elle se serait suicidée en se jetant du toit de la résidence ? Je ne savais pas que la résidence abritait ce genre d’histoire affreuse ! Je tremblais un peu, la voie fantomatique m’effrayait un peu. C’était bien pire que les films d’horreur. Je fixais une ombre fine et petite qui avançait vers moi doucement. Mes yeux fixaient cette ombre et dans ma tête j’imaginais cette créature avec des vêtements d’écolier, une peau blanche, des cheveux longs bruns qui cachait un visage tordu par le choc de sa chute il y a quelques années déjà. Une fille sortie directe du film « The ring ». Plus la fille avançait, plus je reculais de peur qu’elle me touche, qu’elle me saute dessus pour me retirer la vie. Les minutes d’un silence pesant devint long, dans mon esprit, elles devenaient des heures. Je reculais et j’avais l’impression que le couloir était interminable. Qui sait, peut –être qu’au bout se trouve la porte d’une autre dimension ? Ou du pays des fantômes. Je ne voulais pas terminer ainsi, tuer par un esprit qui ne trouvais pas le repos. Allais-je devenir aussi un de cet être plasmique ? Non ! Je refuse de mourir ainsi et surtout maintenant !

Je continuais de reculer, essayant de rassembler mon courage pour affronter l’esprit vengeur. Mais est-ce que j’allais le vaincre facilement ? Ne faut-il pas un sortilège ou une amulette pour vaincre ces esprits ? Sur le coup, je ne savais plus quoi dire. Et si j’essayais d’ouvrir une conversation ? Peut-être que si j’essaye de la comprendre, elle arrivera à se soulager et elle partira sans rien me faire. On va essayer ça…. J’ai déglutit puis pris une inspiration et j’ai commencé à prendre contact avec l’esprit :

-Excuser moi esprit du couloir. J-je me présente, je suis Han Jae Joong …Et je réside dans cette résidence. Je ne vous veux aucun mal, je cherchais juste ma chambre. Je suis vraiment désolée de vous avoir déranger dans votre sommeil, mais je voudrais vous aidez à trouver le repos. Que c’est-il passer pour que votre âme erre toujours ici ?

Pourvue que j’ai une réponse positive !

Il avait peu à peu reculé au fur et à mesure que je parlais. Je n’avais pas respiré durant ce moment. Mon souffle avait repris lorsque 'l’esprit' s’était de nouveau adressé à moi. De toute évidence, c’était aussi un résident. Esprit du couloir ? Sur le coup, j’avais eu envie de rire ; nous pensions tous les deux faire face à des esprits. Il n’empêche que ma voix avait beau être hésitante, être comparé à un esprit, je ne sais pas comment je dois le prendre. La situation était vraiment idiote. Il faut dire aussi que cette aile est vraiment étrange.

Je me suis, de nouveau, rapprochée de lui lorsqu’il avait commencé à se présenter pour mieux l’entendre. Han Jae Joong, un nom d’origine coréenne. Lorsqu’il avait parlé, j’avais senti un léger accent que je n’avais pas entendu lorsqu’il avait paru hésitant. Je trouvais son accent mignon. Les accents sont toujours mignons de toute façon ...

Heé ? M’aider à trouver mon repos … Il avait l’air de croire dur comme fer qu’un esprit était face à lui et voulait à présent l’aider … ou plutôt m’aider à trouver la paix ? Son ton tellement sérieux me fit rire. Essayant de me calmer, je fouillai dans mes poches en cherchant quelque chose de précis. On entendit alors le cliquetis de mes clés, le bruit se propagea dans tout le couloir. On aurait pu penser au bruit des chaines d’un prisonnier. L’endroit lugubre me donnait vraiment des idées tordues. Le jeune homme ne bougeait pas, il devait surement se demander ce que foutait son esprit et d’où venait ce bruit.

- Attends, dis-je pour le rassurer tout en essayant de chopper mes clés, évidemment bien au fond de toutes mes affaires. Put … Je … Ah les voilà ! Faut vraiment que je me trouve un sac …

Je les sortis enfin et pris mon porte-clés entre mes doigts pour appuyer sur un petit bouton. Une petite lumière rose fit son apparition, remplacé peu de temps après par du orange. Le porte-clés lumineux, c’est vraiment la classe, mais lorsque les couleurs changent toutes les trois secondes ça l’est un peu moins, on ne voit vraiment rien … La lumière n’était évidemment pas très forte, elle permettait seulement de voir un seul visage, c’est pourquoi j’éclairais le mien tout en souriant, pas parce que j’en avais envie mais surtout pour paraître rassurante.

- Tout va bien, mon âme est en paix, je ne suis pas encore morte et je vais trouver rapidement mon repos sur le toit. Mon nom est Aiko Kurosaki, je suis aussi une résidente de Kohaku.

Je basculai la lumière devenue jaune vers son visage que je pus, du coup, enfin apercevoir. Le jeune homme était, comme je le pensais, coréen. Un visage lisse, des yeux bridés couleur noisettes, une jolie bouche et des cheveux bruns. Ce mec aurait pu être mannequin … si ce n’était pas déjà le cas. Il avait dit juste avant qu’il cherchait sa chambre … le pauvre, être tombé dans cette aile fantôme, je le plains. Au moins, comme ça, lorsque les filles hurleront se seront par peur et non par crise de folie groupiesque. Ce serait bien si tous les beaux gosses étaient dans cette aile, je pourrais dormir en paix sans entendre de hurlement. Retour de la lumière sur mon visage.

- Désolé de ne pas pouvoir t’aider, je viens tout juste d’arriver et je ne connais pas très bien l’aile Kikyo, je suis de l’aile Take. Si tu suis bien le plan, tu trouveras rapidement ta chambre, les numéros sont marqués sur les portes.

Je basculai une dernière fois la petite lumière vers lui, je pus ainsi le fixer sans qu’il ne s’en aperçoive.

- Sur ce, bonne chance. Je n’ai pas très envie de rester ici.

Puis, j’vais pas commencer à aider chaque résident paumé dans la résidence, même si ce sont des beaux gosses avec une bouche et un accent magnifique.

J’y croyais dur comme fer. J’étais persuadé qu’en face de moi se trouvait un esprit vengeur qui m’avait choisis en victime. Pourquoi ? Pour la seule raison que je me trouvais ici au mauvais moment alors que je cherchais ma chambre. Si j’avais sue que cette résidence était hantée, je ne serais pas venu. Et moi qui pensais que cette résidence était parfaite, j’aurais du me méfier ! Jamais rien n’est parfait ! Je paniquais, je continuais de reculer attendant des réponses de la part du fantôme de la suicidée du toit. Je n’entendais rien, c’était toujours le silence quand un bruit encore plus flippant est apparus. Un bruit de chaine qui résonnait dans les couloirs sombres de la résidence. Je paniquais encore plus, sur le coup, j’aurais préféré le silence ! Les bruits de chaine ne s’arrêtait pas et en plus de ça, c’est ajouté la son de la voie de la jeune morte. Cette dernière était étrangement moins fantomatique qu’avant. Elle me disait d’attendre et, qu’apparemment, elle cherchait autre chose. Peut-être, d’où le bruit ? Je fixais la forme de façon silencieuse attendant un signe de vie. Puis, d’un coup, une lumière rose est apparut de la forme. S-Serait-ce….. Les émanations de son âme ? Partirais t’elle enfin pour le ciel ? La lumière passait à l’orange puis elle a bougé pour me montrer son visage fantomatique. J’ai sursauté sur le coup en regardant son visage d’humaine.

Le soi-disant fantôme s’est remis à parler. Je voyais son visage de petite fille qui n’était pas du tout comme je l’imaginais. En effet, il était plutôt….Normal. Comme si elle n’était pas morte en fait. Elle me dit son nom, Aiko Kurosaki, résidente. Ce n’était donc pas un fantôme ? Mais quelqu’un de bien vivant ! D’un coup je me suis sentie très très très con. Comment ai-je pus confondre quelqu’un de vivant à un vulgaire fantôme ? Ce couloir est vraiment très étrange ! Le visage de la jeune Aiko a disparut et j’ai été éblouie par la lumière. Elle devait surement regarder ma tête de benêt qui ne captait rien. Ridicule, j’étais vraiment ridicule ! Je n’osais rien dire tellement que je me sentais bête. J’étais paumé et complètement bête. Je soupirais sur ma bêtise quand la jeune Aiko a repris la parole. Elle m’annonçait qu’elle ne connaissait pas bien l’aile Kikyo et qu’elle était de l’aile Take…Take… T ! C’est là où se trouve ma chambre ! Elle allait surement pouvoir m’aider à la trouver ! Elle avait l’air d’être quelqu’un de gentil… Elle a remit la lumière sur moi une dernière fois puis elle est partit en me disant bonne chance. Puis j’ai entendu des bruits de pas, les siens qui s’éloignaient de moi. Je n’allais pas laisser tomber cette chance d’enfin trouver mon chemin ! Cette Aiko pourrait m’aider à trouver ma chambre parce que là…Je suis vraiment perdu ! Et je n’ai pas envie de rester dans cette aile fantomatique où vivent monstres et fantômes !

Alors que les bruits de pas continuaient de s’éloigné, j’ai pris mon courage a deux mains, et je me suis mis à courir vers elle chopant au passage ma valise qui était encore là. J’ai couru vers elle dans le noir et quand je pensais l’avoir rattrapé, j’ai posé ma main sur son épaule, qui était vraiment basse, elle doit être assez petite. Je l’ai stoppé, puis reprenant une inspiration, lui demande de m’aider.

-S’il te plait ! Aide-moi ! Je suis nouveau et je suis perdu ! L’aile Take, c’est ce que je cherche ! Ma chambre c’est la numéro une, tu sais surement où elle est, non ? Tu veux bien m’accompagner s’il te plait ? Excuse-moi de t’avoir pris pour un fantôme, mais on ne voit vraiment rien !

J’ai retiré ma main de son épaule, et je fixais la petite ombre qui se trouvait juste à coté de moi. Je souriais au cas où elle m’éclaire à nouveau à l’aide de sa petite lumière coloré. J’essayais de paraitre le plus sympathique possible pour ma première rencontre en cette résidence. Première rencontre plus ou moins étrange.

Remettant ma petite lampe dans ma poche, je me dirigeais en direction du toit pour pouvoir enfin me relaxer tranquillement. Je n’avais fait seulement que quelques pas lorsque le jeune homme que je venais de rencontrer me rattrapa. Il me stoppa en posant sa main sur mon épaule.

- Que … ?

Il me coupa net, ne me laissant pas la chance de lui hurler dessus ou de le frapper. Je n’aimais pas le contact avec les inconnus, surtout lorsque je me retrouve dans un endroit sombre. Namého, on sait jamais ! è3é Cette fois-ci, il n’y avait rien à craindre, le coréen m’implorait de l’aider. Chose que je n’avais justement pas voulu faire précédemment. J’aurais mieux fait de ne pas me diriger vers ce bruit, ma croyance pour les choses surnaturelles me perdra ! Il enchaina encore une phrase alors que je me tournais légèrement vers lui, sa main était toujours sur mon épaule. Il cherchait donc l’aile Take ? Super. J’avais espéré être éloignée de tout beau gosse attirant une foule de nanas. Je soupirai tout en le fixant.

« Ma chambre c’est la numéro une, tu sais surement où elle est, non ? »

Pas … possible. Je rêve. Mon numéro de chambre, c’est le un aussi ? Ce type va être mon colocataire. Il s’excusa ensuite rapidement de m’avoir pris pour un fantôme. C’était le seul point positif de ce qui était en train de se passer. Fais chier. Après avoir achevé sa phrase, il enleva enfin sa main de mon épaule. J’aurais bien voulu le rembarrer et me casser enfin de ce couloir flippant mais le problème était que nous nous recroiserons surement dans notre studio lorsqu’il l’aura enfin trouver. A moins qu’il ne continue d’errer dans l’aile Kikyo, ce que j’espérais. Une lumière au plafond clignota brusquement puis se stabilisa, me faisant sursauter. Finalement, il pouvait y avoir du courant; au mauvais moment … Je ne pouvais plus espérer m'enfuir discrètement. Même si, de toute façon, je n'aurais pas été d'une grande discrétion, avec un peu de chance, j'aurais butter dans un objet que je n'aurais pas aperçu malgré la pénombre.

Enfin bref, à présent, la partie du couloir où nous nous trouvions, était visible. Je pus admirer le magnifique sourire du beau gosse qui se tenait devant moi. Il joue à quoi là ? Sa tête … Il va vraiment me mettre à bout. Voyant qu’il attendait une réponse à sa demande, je lui répondis en le regardant dans les yeux.

- Je viens tout juste de là-bas, j’allais voir la vue sur le toit. Arrivé au bout du couloir, tu tournes à droite et tu longes un autre grand couloir. Ensuite, tu tournes à gauche et c’est la première chambre. Lorsque tu rentreras, évite de bouger les affaires qui y sont … Ce sont les miennes.

Je me rendis moi-même compte de mon ton agressif. Je regardais sur le côté pour cacher ma gêne. Ce type ne m’avait rien fait après tout. Je pourrais quand même l’aider gentiment, je le verrais tous les jours en plus.

- Je … Je vais t’accompagner. Tu risques de te reperdre et j’ai pas envie d’avoir ta disparition sur la conscience. Et puis … Je commence à avoir faim et c’est pas amusant de manger seule.

Voulant paraître plus amicale et espérant surtout que celui-ci me fasse à manger, je lui fis un grand sourire. Il devait me prendre pour une schyzo … Je me la joue froide et amicale en l’espace de deux secondes … Puis zut. Il n’a qu’à pas avoir une bouille mignonne, je suis sure que ça va me causer des problèmes, plus tard.