Qu’est-ce que j’foutais là moi déjà ? Baah. Qu’est-ce qu’on s’en fout sérieux ? Je traînais dans les rues sans vraiment être conscient de se que je faisais réellement là. Mains dans les poches, je traînassais, traînant des pieds, ayant l’air plutôt menaçant. Mes cheveux étaient rabattu sur mes yeux ce qui me donnait un air mystérieux et plutôt peu fiable. Une sorte de jeune mafieux en fait, et j’adore ça, t’sais mec ?

Je marchais en regardant droit devant moi, malgré ma chevelure un peu poisseuse de sang. Je venais de me battre avec un gars, et j’avais la lèvre fendue d’où une goutte de sang perlait. Après cette bataille rapide dans une ruelle, j’avais décidé de faire un tour en ville malgré le regard des gens –j’en ai rien à branler. Et depuis et bien, j’errais sans vraiment de but. Un coup d’œil à ma montre me signala qu’on approchais des seize heures du soir, le soleil était pourtant toujours bien présent dans le ciel. Je n’avais pas peur de la nuit de toute façon, je trouvais ça plus cool : on pouvait être plus discret dans des agissements douteux. Non pas que j’étais un tueur en série, mais j’aimais organiser quelques bastons dans les ruelles tard le soir pour ne pas être dérangé bien que certains habitants alertent la police, je m’en sortais toujours et finalement Kiyoshi soignait mes blessure une fois rentré (tard).

Je sentis alors mon portable vibrer dans la poche de mon jean ce qui me sortit un instant de mes réflexion. Je grinçais des dents commençant à maudire celui qui me dérangeait mais ma rage retomba bien assez tôt quand je découvris sur l’écran le surnom de ma sœur. Je passais ma main dans mes cheveux roux en soupirant, souriant comme un niais, puis je m'empressais de répondre à son message.

» Kiwi

Perdue ? Comment ça ? Je ne t’avais pas déjà fait visiter la ville ? Mh bon c’est d’accord. Où est-ce que tu te trouves exactement ? Décris moi un peu l’endroit où tu es car où que tu sois je te retrouverais tu le sais bien, kiwi.

J’appuyais sur envoyer et une petite sonnerie retentit comme quoi elle venait de recevoir mon message. Instinctivement, je levais la tête pour regarder autour de moi, comme si elle semblait plus proche que jamais de moi. J’inspectais chaque passant, chaque ruelle, à la recherche de ma sœur. Attendant impatiemment sa réponse. Un sentiment d’inquiétude naquit au creux d’mon foutu cœur. J’espérais qu’elle ne paniquait pas…

- Bordel… Grognais-je en fouillant une rue du regard mais aucune fille n'était Kiwi.

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*Kiwi : Surnom donné à Kiyoshi par Kei.

Court désolé ;w;

- KEEEEEEEEEEEEEEEI ! S’écria une voix.

Cette voix familière me parvint aux oreilles pendant que j’étais en train de regarder devant moi. C’était une voix pleine de tendresse mais aussi de soulagement. Une voix fluette, douce et très légère ; une sorte d’appel que j’aurais reconnu entre mille. Kiyoshi venait de me retrouver avant que je ne le fasse. J’étais impressionné, non pas la rapidité avec laquelle elle arriva vers moi mais par son autonomie. J’eus un peu de peine au cœur en me disant, comme tout bon parano, que si elle continuait sur cette voie : bientôt, peut être, elle n’aurait plus besoin de moi pour la guider. Cette pensée me pinça un peu le cœur mais je lui rendis en surface qu’un maigre sourire, enfin tout ça avant qu’elle ne s’agrippe à mon cou de façon intime. Elle le faisait en temps normal quand nous étions dans notre chambre quoi, mais pas en… public.

Je sentis alors tout lentement ma peau s’échauffer tout doucement au niveau de mes joues alors que ma sœur se pressait encore plus contre moi, nichant sa tête dans mon cou, certainement pour humer mon odeur. En parlant d’odeur, celle de ma sœur se composait toujours de cette douce odeur de citronnelle mélangée à celle du lilas. Douce et innocente odeur toute légère qui me faisait à chaque fois un peu plus rêver. Je penchais la tête pour mettre en contact mon nez à la peau de son coup pour inhaler cette odeur, puis me reculais finalement d’elle en toussotant, sentant dans mon dos lourds regards déplacés sur notre élan d’affection mutuel.

Je mis ma main dans mes cheveux dans un air qui se voulait un peu gêné, n’osant pas devenir agressif avec les autres alors que je venais de retrouver ma sœur adorée. Je remis mes cheveux roux en place, retombant donc devant mes yeux, mais puisque Kiwi était plus petite que moi, ayant les yeux baissés, elle pouvait entrevoir mon regard, doux. Je lui caressais la tête, la prit par l’épaule et commençais à marcher dans la rue, d’un air protecteur. Les gens reculèrent sous notre passage.

- Ne restons pas ici Kiwi, allons quelque part. Tu veux aller quelque part, d’ailleurs ? Fis-je en essuyant ma lèvre inférieure d’où une goutte de sang perlait au bord. J’eus un regard en coin et entrait dans une boutique au hasard, entraînant Kiyoshi avec moi. Une boutique de fringues pour filles, c’est comme si j’arrivais un peu à deviner ses pensées parfois, certainement un lien indestructible quand on est frère et sœur du même jour, de la même année.

- Essayons d’abord ici d’accord ? Proposais-je à kiwi en la regardant droit dans les yeux.

Le magasin dans le quel nous nous trouvions était assez spacieux mais pas trop. C’était pas du luxe mais plutôt du fashion spécial « filles ». Bon le style girls c’était pas spécialement mon truc, mais il fallait avouer que certains vêtements, sur certaines filles, comme ma sœur-la-parfaite la rendrait so « kawaii ». Alors que Kiwi me tirait vers les toilettes, j’eus le temps de prendre un T-shirt avec M. Lapin dessus. Il était rouge, avec les manche coupée, portait des rayures aux niveau des coupures, révélant un tissu secondaire donc. Il avait aussi une énorme tête de lapin mignonne accolé dessus, avec des effets brillants. Je me mis à sourire en coin en imaginant ma sœur nager dans ce T-shirt. Suite à cela, maintenant toujours le maillot dans ma main, de sorte que je le froissais un peu, Kiwi me tirait vers les toilettes. Mon regard tomba sur le petit bonhomme homme, mais très vite, mon regard tourna en même temps que mon corps, dérivant vers celui des femmes. … Pardon ?

La porte s’ouvrit et l’odeur de ces dames arriva jusque mon nez. Bon les dames avaient la classe hors-toilettes mais pas dedans. C’était insupportable. Mais qui avait eu la chiasse bordel ? Je fermais un œil sous la torture, observant ma sœur mouillé un truc dans l’eau, avant de venir vers moi pour appliquer la douceur de l’eau froide sur ma lèvre légèrement enflée. Je tiquais un peu, ça me faisait mal ou plutôt ça piquait, ce qui était désagréable. J’imaginais même pas un peu d’alcool sur ma blessure. Je me laissais tout de même faire, me penchant même un peu vers elle pour lui faciliter la tâche.

- Fait attention Kiwi, ça pique un peu. Murmurais-je lentement en donnant un regard circulaire à la pièce, observant des femmes sortir des cabines, se laver les mains et être surprise de ma présence. Quelques unes me lancèrent un regard noir mais je me contentais d’hausser les épaules.

Une fois fini, je me redressais, essuyait ma lèvres du revers de ma main, pris celle de ma sœur l’amenant à moi et l’enferma dans une cabine. Je lançais le T-shirt que je tenais dans ma main depuis le temps.

- Essaie ça, je voudrais voir comment il te met en valeur. Lançais-je avec un air taquin peint sur le visage. Je m’adossais à la porte des toilettes, attendant qu’elle se change. Une fois fait, quand elle ouvrit la porte, je faillis tomber à la renverse. Je me décalais de quelques pas pour la laisser sortir.

- Alors ? Murmurais-je lentement en la fixant dans les yeux. Mon regard se baissa vers le M. Lapin qu’elle portait. Je me mis à sourire en coin. Ka.waii.

Kiyoshi était parfaite. Mon échine fut parcourut de frissons quand je la regardais, elle était si adorable, si merveilleuse, si rayonnante que son sourire m’était contagieux. Elle me fit un baiser sur la joue, fermant les yeux, je savourais ses douces lèvres caressant la peau lisse de ma joue. J’ouvris les yeux, sortant de mon moment de relâchement pour m’apercevoir qu’elle venait de fermer la prote de la cabine des toilettes, pour se changer de nouveau, je suppose. Elle sortit, je la pris par la taille, pour une fois très gentleman, avant de me précipiter vers la sortie, ce n’est pas que le lieu me gênait mais la femme au fond à droite en train de se laver les mains, me lorgnait avec un tel regard accusateur –de je ne sais quoi- que je préférais battre en retraite plutôt que de chercher des broutilles devant Kiwi.

Je sentis que ma main quitter la chaleur du creux du dos de ma Kiwi. Elle s’était arrêtée face à une jolie petite robe d’été crème. De suite, je l’imaginais déjà enveloppé dans cette douce couleur ; j’imaginais déjà le tableau. Dans une prairie, Kiwi portant cette robe resplendissante baignant dans un bain de rayon de soleil éclatant. Magnifique, tout simplement magnifique. J’eus un sourire en coin en me disant que l’idée serait fort plausible, même si, je suppose, que Kiwi la trouvait courte. Au vu de son regard contrarié, c’était fort probable qu’elle pensa de la sorte. J’étais en train de m’avancer vers elle, prêt à mettre ma main sur son épaule pour lui assurer que la robe était très bien ainsi qu’un p’tain de vendeur me devança, nous interpellant ma sœur et moi. Ma Kiwi.

- Besoin d'aide mes amis ? S’exclama t-il dans un ton commercial qui sonnait parfaitement faux.

Je lorgnais à mon tour la main sur l’épaule qui venait de poser sur l’épaule de ma sœur, place que j’aurais du avoir si il ne m’avait pas interrompu. Fumier. J’eus un rictus qui déforma mes traits, bien que je paraissais toujours aussi séduisants sous mes traits crispés. J’étais déjà agacé de sa présence, alors c’est avec un grand pas en avant, me postant devant ma sœur que je pris un air détaché mais froid, parfaitement maître de mon envie meurtrière qui se propageait en moi et faisait bouillir mon sang dans mes veines. J’étais quelque peu, enfin juste un peu possessif en ce qui concernait ma sœur.

- Non merci, sans façon. Répondis-je froidement à l’intrus. Je lui adressais un regard mauvais avant de me tourner vers ma sœur, me penchant vers on visage. Je désignais la robe avec mon menton avant de planter mes yeux dans les siens. Cette robe, Kiwi, t’irait à ravir, j’en suis certain. Lui murmurais-je sur le ton de la confession, avant de lever la main et de replacer une mèche de cheveux de manière sensuelle et langoureuse, gardant mon air sexy, derrière son oreille ; suite à cela, je m’avançais pour lui rendre son baiser sur la joue dégagée. Mes lèvres traînèrent un peu sur la peau douce et enivrante de ma sœur, si bien qu’elles glissèrent légèrement vers le menton de la jeune fille. Je me redressais en lui souriant aimablement, avant de prendre la robe par le cintre par lequel elle était suspendue. Je le mis contre elle afin d’imaginer encore mieux ma petite kiwi portait cette robe qui la mettrait assurément en valeur. J’eus un sourire en coin en la fixant, satisfait.

Je ne saurais même pas moi même résumer ce qui venait de se produire. Je tenais fermement le cintre, venant tout juste de rassurer Kiwi sur cette jolie petite robe d’été. Pourtant elle commença à écarter la robe qui faisait barrage entre nous deux. J’haussais les sourcils me demandant ce qu’elle était en train de faire. Elle s’approcha de moi, j’ai cru qu’elle voulait me faire un câlin comme elle aimait faire, donc je tendis mes bras, logiquement. Je lui fit même un petit sourire rassurant. Mais elle réagit autrement, je m’attendais tout, sauf à ça. Elle posa ses lèvres sur les miennes. Bah, c’était pas désagréable, juste que sur les premières secondes, je n’avais eu aucune réaction ; les yeux écarquillés comme surpris je m’étais laissé faire. Faut dire que je n’avais pas l’habitude de me faire embrasser ainsi par ma sœur… Oui ma sœur. Ce que nous faisions était donc interdit par les lois morales. C’était chargé d’amour pour moi et j’avais un peu de peine à le lui rendre, car j’étais conscient que même si j’idolâtrais ma sœur à en mourir, je savais qu’au fond de moi, ses sentiments pour elle n’était autre qu’une affection très forte et non de l’amour au sens propre. Je baissais légèrement les yeux, gêné, attendant qu’elle termine sa pulsion.

Elle me lâcha si brusquement que j’ai faillis partir en avant, je me rattrapais de justesse à un rayon, en la regardant courir dans un autre, pour certainement se cacher. Je la connaissais que trop bien. J’attendis quelques minutes, me grattant la nuque, cherchant une réaction logique dans tout cela, quelque chose… Mais ce baiser avait été comme une révélation pour moi. Nous n’étions pas fait l’un pour l’autre comme je l’avais longtemps espéré. Je finis par parcourir les rayons à la recherche de ma Kiwi, je mis mes mains de façon à amplifier ma voix.

- Kiwi ! Kiwi, t’es où ? L’appelais-je doucement, avant de la voir assise contre un porte-vêtement, en larmes. Je m’agenouillais près d’elle et câlinais sa tête doucement avec un petit sourire. Elle devait être frustrée. J’embrassais son front et commençais à soupirer.
- Kiyoshi… Ce n’est pas bien ce que tu viens de faire. Mais oniichan a aimé recevoir tout ton amour ; sache qu’oniichan sera toujours là pour toi, ma précieuse Kiwi… Murmurais-je doucement en relevant son visage par le menton pour la regarder dans les yeux. Ensutie, je la pris dans mes bras pour la consoler, câlinant son dos doucement. J’attendais que ses larmes sèchent.
- Ne pleure plus… Je n’aime pas quand tu pleures, tu le sais bien. Dis-je ayant moi même les larmes aux yeux. Ému.